Une étonnante rencontre [PV Yuiki]

Invité

Je venais de sortir du dortoir. Il me fallait de nouveaux vêtements.
Je ne voyais donc qu’une bonne option pour faire de bonnes affaires et pouvoir faire un maximum de magasins, le centre commercial.
J’ai enfilé mes vêtements après m’être lavée, j’ai ensuite prit mon petit-déjeuner.

Dehors, le soleil brillait. J’ai mis ma main devant mes yeux et regardé le ciel.
« Quel temps magnifique, dommage que j’ai choisi ce jour-ci pour faire du shopping »

Je me suis alors mise à marcher en direction du centre commercial. On pouvait sentir l’odeur du printemps, l’air un peu frais, le soleil qui ne tape pas fort. Une odeur de fraîcheur. Les bourgeons qui se montraient enfin. J’ai toujours aimé cette saison. C’est un peu comme un renouveau de la nature. Enfin bref, je ne suis pas là pour philosopher.

Après une bonne dizaine de minutes, je suis arrivée au centre commercial.
J’ai alors commencé mon tour dans les boutiques de vêtements. Je suis ressortie avec pas mal de sacs, j'étais contente de moi.

Il venait d’être midi, mon ventre commençait à faire du bruit. °Je devrai peut-être manger quelque chose°

Il ne me restait plus beaucoup d’argent, juste assez pour manger un beignet acheté dans un supermarché. Ce n’est pas grand-chose, mais juste assez pour caler la faim en attendant de retourner à l’université.
J’attendais mon tour dans la file pour payer. Devant moi, un jeune garçon, il devait avoir 6 ans. Sa mère ne parvenait pas à le maintenir en place. Il me fixait méchamment, lorsque mon regard a croisé le sien, j’ai su que rien de bien ne risquait de m’arriver avec lui.
Après avoir payé mon peu de nourriture, je suis sortie du supermarché et là … le petit était n'était pas loin … J’ai regardé de l’autre côté pour éviter tout problème … Il m’a fait un croche-pied, je me suis étalée au sol. J’avais honte, tous ces passants avaient dû me voir et dû rire. Sans oublier mes courses, mes vêtements,… tout était sur le sol. Même mon beignet, je n’avais plus rien pour m’acheter à manger et ma seule nourriture était sale et immangeable. Je me sentais misérable et mon ventre criait famine. J’étais trop honteuse pour me relever.
Personne ne m'aidait, Ils passaient tous au-dessus de moi.
Au moins je pouvais déjà être contente qu'on ne me piétine pas.

Les terrasses au mois de Mai, c'est toujours l'endroit le plus agréable. Ma proie a choisie un bon endroit. Pourquoi je dis ma proie ? Parce qu'il fait l'objet de mon contrat. A premier vue, ce médecin de 45 ans à l'air tout à fait respectable. Mais, d'après mon employeur, c'est un violeur récidiviste. Vu qu'il a de nombreuses relation haut placé, les policiers ne peuvent rien faire contre lui. Si j'ai peur de me faire assassiner ? J'ai plus de relations que lui. J'en ai certainement plus que le président lui même. Comme quoi, un tueur à gage, c'est énormément demandé.

Bref, vu que je n'étais pas là pour tué ce médecin, mais pour l'observer (toujours connaitre les habitudes de sa victime pour savoir quand il est seul), j'étais habillé avec un jean en cuir moulant et un débardeur blanc. Mes cheveux étaient détachés, pour une fois, et j'observais ma victime du coin de l'oeuil. Le serveur arriva et déposa ma limonade sur la table. Je la sirota tranquillement en observant les gens défiler dans la rue. Dans la boutique d'en face, des personnes faisait la queue. Une sorte de boulangerie. Un détail attira mon regard. Un gamin, morveux de 6 ans à peine, fixait méchamment une adolescente. Celle ci le remarqua et décida de l'ignorer, ce qui ne fit qu'énerver d'avantage le gosse. Je soupirai. J'espère pour elle qu'il ne possède pas de don particulier. Le gamin tenait la main de sa mère, elle souriait, un peu gênée de ne pas réussir à contenir son marmot. Bizarrement une pensée effleura mon esprit... "A quand mon tour ?" Cette pensée me sembla censée pendant moins d'une seconde... avant de me rappeler que j'étais une tueuse à gages, et que élevée un enfant était incompatible avec mon travail. Pourtant, j'avais déjà 23 ans, et je n'étais ni marié, ni fiancé. Quel tristesse ! Je finirais vieille fille ! Je poussais un long soupir.

La jeune fille paya un beignet et s'en alla. Enfin... presque. Elle eu à peine le temps de se retourner que le morveux lui fit un croche pied et s'étala. Ses courses s'éparpillairent, son beignet tomba par terre aussi, devenant immangeable. Elle a eu de la chance dans son malheur. Si ça aurait été un gamin avec un don dangereux, ça aurait pu être pire. Beaucoup pire.

La jeune demoiselle ne se relevait pas. Elle ressemblait à une poupée, ses cheveux noirs qui tranchaient avec sa peau pale qui faisait penser à de la porcelaine. Les gens, dans l'innestinable nature généreuse de l'être humain, l'enjambée, faisant mine de ne pas la voir. Soudain, je revins à la réalité. Mon client. Je tournais brusquement la tête... Partit. J'interrogeais le serveur, depuis plus de 5 minutes. La rue était bondée, je n'aurais aucune chance de le retrouver. Je soupirais. Tant pis. Je recommencerais demain. Je paya l'addition au serveur et me leva. La jeune fille était toujours étalé par terre. Je bousculais nonchalement les gens qui se dressaient sur mon passage et tendis la main vers la jeune poupée.

-Tu ne va pas restée allongée pendant un siècles, si ?

Invité

J’étais encore allongée au sol, je ne voulais absolument plus bouger, trop honteuse.
Ma tête était entre mes bras. De loin je devais paraître idiote de ne pas bouger.
Mais bon … Le ridicule ne tue pas, et encore heureux !
Le bruit de la foule était constant, on aurait pu croire que c’était un jour de solde.

J’entendis une voix … je relevas un peu la tête. Je vis des chaussures, puis je montais mon regard petit à petit, un pantalon moulant en cuir et plus haut, un débardeur et une chevelure rouge. Les vêtements montraient bien qu’il s’agissait de la silhouette d’une jeune femme. Elle devait avoir la vingtaine.

Elle me tendit la main. Je me demandais bien ce qu’elle dût se dire en me voyant, sans doute quelque chose comme : "Elle me fait un peu pitié quand même."

-Tu ne va pas restée allongée pendant un siècle, si ?

Je la regardais encore allongée : « Oui … Enfin non … Je crois que je ferais mieux de me lever, vous avez raison »

Un peu gênée je pris sa main et me leva.

« Merci, je crois bien que vous êtes la seule qui ait décidé de m’aider. Les gens ne sont visiblement pas d’humeur à aider quelqu’un aujourd’hui »

Mes vêtements étaient devenus poussiéreux, alors je les frottas pour faire disparaître la crasse.
Je regardas autour de moi pour chercher mes affaires. Je ramassais rapidement mes sacs. Puis je pris le beignet devenu immangeable en main.

Je chuchotais pour qu’on ne m’entende pas « je n’ai plus de quoi manger… »

Je me dirigeai donc vers la poubelle et jeta ma nourriture.

Puis je regardais à nouveau la femme : « Au fait je m’appelle Rena, Natsume Rena »

C’est alors que mon ventre gargouilla, je mis mes mains sur mon ventre et gênée je dis : « Pardon »

Je ne savais plus où me mettre.
Je tournis la tête d’un coup, à la recherche de ce petit monstre. Je regardais tout autour de moi, j’aurais tellement aimé demander un petit remboursement à sa mère. Parce j’avais vraiment, mais vraiment très faim !

Mais elle avait dû partir en vitesse avec son enfant pour éviter tous problèmes. Me laissant là, comme une idiote. Mais heureusement que cette jeune femme était venue m’aider sinon j’aurai pu passer ma journée allongé dans ce centre commercial. Je ne pouvais pas m’arrêter à ce petit incident et en faire une montagne. Je regardais la femme en souriant. Je me demandais bien ce que je pouvais faire pour la remercier, je n’avais plus d’argent. Je ne disais rien, je ne savais pas quoi dire, c’était une inconnue. Peut-être que si j’attendais un peu, elle trouverait quelque chose à dire. Je patientais donc. Mais à force de sourire comme ça, je devais paraître bizarre.

Je lui souriais gentiment. Pauvre fille, plus maladroite que ça tu meurt. Si le gamin s'en était pris à moi, il aurait raté sa "blague" et en plus de ça, il s'en serait sortit avec une bonne fessée et j'aurais demandé à sa mère qu'elle le dispute. Cette dernière ne valait pas mieux que son rejeton : elle s'était enfuis pour éviter d'avoir à payé des dédommagement. Au moins, je me demande pas pourquoi le morveux est comme ça. Je remercie silencieusement Akuma pour m'avoir si bien éduqué.

Elle saisit ma main et se releva en s'excusant. J'ai pas compris pourquoi. Elle pestait légèrement contre les passants qui refusaient de venir l'aider à se relever. Il ne fallait pas s'attendre à ce que les autres l'aide de toute façon. Mais je ne lui dis rien sur ce que je pensais.

-Après tout, c'est la nature humaine, mademoiselle.

La jeune fille, après s'être relevée avec mon aide, frotta ses vêtements afin de faire disparaître les traces de poussières qui restaient. Elle se présenta. Natsume Rena. A en juger par son apparence, elle doit avoir 17 ans environ. Encore une lycéenne donc. Elle observa le sol, ensuivant son regard je me suis aperçut que son beignet traînait dans le caniveau. Elle chuchota doucement un "je n'ai plus rien à mangé maintenant" ou quelque chose dans le genre. Après l'avoir mis à la poubelle, elle se retourna vers moi en souriant, et son ventre grogna bruyamment.

Je retiens mon rire quelque seconde avant d'exploser. J'essuie les larmes provoquée par le rire et lui tapote l'épaule.

-Bon, je vais pas te laisser mourir de faim. C'est contre mes principes ! Tu veux que je te paye à manger ? Et dans un grand restaurant, s'il vous plait ! Au fait, moi c'est Yuiki Tachiki, j'ai 23 ans.

Je la regarde en souriant en attendant patiemment sa réponse.

Invité

Elle m’avait dit que c’était dans la nature humaine de ne pas aider quelqu’un qui est tombé. Je veux bien y croire mais je pense quand même que cette excuse de "nature humaine" ne vaut pas grand-chose.
Ou alors je suis trop naïve d’espérer que quelqu’un veuille aider sans contrepartie, juste par bonté. Mais bon c’est un autre débat sans réel importance.

Je la regardais, elle essayait de se retenir de rire, mais à vrai dire, ça n’avait pas fonctionné ou du moins elle s’était retenue pendant quelques secondes.
S’il y avait eu un concour, elle aurait certainement perdu.
Donc elle éclata de rire, mais c’était tellement pour elle qu’elle en pleurait instantanément. J’esquissais un sourire. Sur le moment je ne comprenais pas pourquoi elle riait au point d’en avoir des larmes.
C’est là que je me suis souvenue que mon ventre avait fait un gros bruit quelques minutes plus tôt.
Elle me tapotait ensuite l’épaule, je regardais d’abord sa main puis son visage en souriant. Elle avait l’air assez sympa.

« Bon, je vais pas te laisser mourir de faim. C'est contre mes principes ! Tu veux que je te paye à manger ? Et dans un grand restaurant, s'il vous plait ! Au fait, moi c'est Yuiki Tachiki, j'ai 23 ans. »

Elle m’invitait à manger, dans un grand restaurant en plus.
Est-ce qu’elle avait assez d’argent pour payer ce genre de restaurant ?
Peut-être était-elle riche.

Mais j’étais un peu embarrassé qu’une inconnue veuille me payer à manger. Elle avait dû voir mon beignet et m’entendre dire que je n’avais plus de quoi m’acheter de la nourriture. Je suis persuadée qu’elle avait pitié de moi, mais je dois avouer que j’étais affamée.

Je continuais de la regarder en silence, avec mon ventre qui faisait désormais de petit bruit, mais à force il me faisait mal.

« Je ne suis pas sûre de pouvoir accepter. Mais si vous me payez quelque chose, je compte vous rembourser plus tard. Je n’ai pas envie de vous faire perdre de l’argent pour une jeune fille que vous venez de rencontrer. Mais j’apprécie votre proposition. »

Je prenais mes sacs où se trouvaient mes nouveaux vêtements, en attendant la réponse de Yuiki, ma nouvelle connaissance. Je ne savais pas si je devais m’en aller ou si elle allait me faire une autre proposition.

La jeune fille du nom de Rena sembla se poser des questions du style "Quoi ? Elle me propose de manger ? What the ... ?" Je ne pus me retenir de glousser à nouveau.

« Je ne suis pas sûre de pouvoir accepter. Mais si vous me payez quelque chose, je compte vous rembourser plus tard. Je n’ai pas envie de vous faire perdre de l’argent pour une jeune fille que vous venez de rencontrer. Mais j’apprécie votre proposition. »

C'était une jeune fille très bien élevée, heureusement pour elle que je n'étais pas un psychopathe, sinon elle aurait finis dans ma camionnette blanche depuis longtemps.

Je la pris par l'épaule et la ramena vers un restaurant. Même de l'extérieur, n'importe quel idiot pouvait deviner que tout le monde n'y été pas admis. Je me dirigea vers l'entrée et le receptioniste s'inclina respectueusement en me reconnaissant.

-Je voudrais une table pour deux s'il vous plait. Je suis désolé je n'ai pas réservé.

Le réceptionniste me dit que ce n'était pas grave et que je pouvais venir à l'improviste qu'ils auraient toujours une table pour moi. J'aimais beaucoup ce restaurant. Il fit signe à un serveur qui nous dirigea vers un coin plus reculé et tranquille de l'établissement.
Je fis signe à la jeune fille de s'asseoir. Après m'être assise je la regardais en souriant.

-Ca t'arrive souvent de tomber comme ça ?

» Rencontre avec la mort [PV: Yuiki]